Alger ne veut pas entendre parler d’une révision de l’accord de 68
Alger ne veut pas
entendre parler d’une révision de l’accord de 68
Pour l’Algérie, il n’est pas question de réviser l’accord de 1968 sur
les conditions de circulation, d’emploi et de séjour des Algériens en
France que Paris souhaite modifier. Et elle le fait savoir. " L’accord
de 1968 (…) marque la spécificité de nos relations historiques avec
les Français. Nous sommes déterminés à ce que cet accord soir préservé
", a déclaré ce matin Mourad Medelci, le ministre des Affaires
étrangères, à la radio publique francophone chaîne III. L’objectif de
l’Algérie est d’aboutir à " un accord sur la base de l’accord de 1968,
plus un certain nombre de dispositions qui sont de nature à faciliter
les séjours de la communauté algérienne en France, des conditions dans
lesquelles elle vit et qui sont régies non pas par un accord
spécifique mais par le droit commun français ", a-t-il précisé. " Il y
un certain nombre d’évolutions positives du droit commun français dont
bénéficient tous ceux qui ne sont pas Algériens et dont pourraient
bénéficier les Algériens ", a ajouté M. Medelci. Le ministre des
Affaires étrangères a estimé que 2012 devrait être l’année qui devrait
" permettre de considérer définitivement les accords de 1968 comme
étant des acquis sur lesquels on n’a pas à revenir ". Paris et Alger
(mais surtout Paris) tentent depuis plus d’un an de signer un
quatrième avenant à l’accord bilatéral de 1968 sur la circulation
entre les deux pays. La France veut aligner l’Algérie sur le droit
commun alors qu’Alger souhaite garder un statut privilégié, les
Algériens constituant la première communauté étrangère en France.
Abdelkader Benbrik
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