Le directeur des travaux publics au forum des citoyens
Le directeur des travaux publics au forum des citoyens d’Ouest Tribune
Un secteur névralgique pour le développement de la wilaya
Le secteur des travaux publics est un secteur stratégique de par sa portée sociale et économique dans le développement local. A Oran, il est représenté, actuellement par M. Guers Lakhdar, directeur de wilaya et membre de l’exécutif qui a bien voulu répondre à nos questions dans le cadre du forum des citoyens organisé par le groupe Ouest Tribune, chaque semaine. C’est sa direction qui réalise les routes, les ports et les aéroports comme elle s’occupe de leur maintenance et entretien. Le réseau routier dense de la wilaya d’Oran, selon les statistiques de l’année 2010 est d’une longueur de 1052,3 km réparti entre 186,5 pour les routes nationales, 592 pour les chemins de wilaya et 274 pour les chemins communaux. 45 % sont jugés en bon état, 40,5 % sont dans un état moyen alors que 14,5 %sont constitués de routes dégradées. La densité routière rapportée à la population est de l’ordre de 0,6 km pour 1000 habitants. Quelques 50 milliards de dinars ont été consentis par l’état dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 qui vont essentiellement (20 milliards) pour la liaison à partir du port jusqu’à l’autoroute Est-ouest à la sortie sud de la wilaya. Ce projet structurant de 26 km, qui est au stade de la procédure est pris en charge en ce qui concerne l’étude par un bureau Canadien, passera par le CW 75 à Canastel pour rejoindre à ce niveau la rocade ou le quatrième boulevard périphérique . Le deuxième projet important est l’extension du terminal des conteneurs qui se trouve asphyxié aujourd’hui et qui coûtera lui, la bagatelle de 11 milliards de dinars. Sans oublier le cinquième boulevard périphérique de gabarit autoroutier qui est également à l’étude et confié à un groupement Algéro-Egyptien pour un montant de 7 milliards de dinars. La première tranche jusqu’à El Kerma sera longue de 21 kilomètres. La direction locale des travaux publics a un plan de charge très important puisque l’étude de faisabilité de la nouvelle route de la corniche est déjà lancée et reliera le quartier des planteurs prés de l’ex-chapelle jusqu’à l’échangeur du CW 44 à Ain Turc sur une distance d’une quinzaine de kilomètres. L’objectif étant de désengorger la circulation sur l’ancienne route de la corniche ou corniche basse très saturé et ne répondant plus aux besoins actuels en la matière. Un viaduc de 600 mètres sera aussi, réalisé à partir du centre-ville vers les planteurs pour les mêmes raisons que l’ouvrage précédemment cité. Ajouté à tout cela cinq trémies ou passages souterrains localisées au niveau des amandiers et coca-cola, au boulevard millénium, au chemin de wilaya 83 à Es-Sénia et une dernière au rond-point de l’ENSEP en connexion avec le viaduc du tramway en cours de réalisation. Tous ces ouvrages sont inscrits dans la perspective du développement tous azimuts et frénétique que connaît la wilaya et partant, permettre une fluidité de la circulation devenue infernale ces derniers temps. A signaler que 900 milliards de dinars sont consacrés à l’opération de confortement des falaises de la corniche dont l’étude est prise en charge par un bureau Français qui a déjà réalisé une partie il y a deux années. Le dossier est au niveau de la commission des marchés pour visa. Un bémol, toutefois, l’abri- pêche de Kristel appelé pompeusement port de pêche qui a connu des déboires pour diverses considérations et connaît un retard préjudiciable pour les petits métiers locaux et la région. La route menant vers cette infrastructure qui sera livrée, selon le DTP, vers le mois de septembre est elle aussi programmée pour être élargie mais l’opération tarde à être concrétisée handicapant cette partie de la wilaya considérée comme un potentiel touristique par excellence et par là une source de revenus non négligeable pour les communes avoisinantes. Ce qui a été retenu de cet échange avec M.Guers est la lenteur ou la lourdeur, c’est selon, dans les procédures de réalisation dues essentiellement à la rigidité du code des marchées et parfois il faut le dire dans l’absence de vision stratégique chez ceux qui ont la charge de la planification.
Hakim Ghali
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 18 autres membres