Oran- News, Le Blog de Hakim

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Ravagée par le terrorisme, Bel-Abbès une wilaya qui fait sa mue

Le wali de Sidi Bel Abbès  au forum des citoyens d’Ouest Tribune

 Ravagée par le terrorisme, Bel-Abbès  une wilaya  qui fait sa mue

 

Par : Hakim Ghali

 

Plus que d‘autres wilayas du pays celle de Sidi Bel-Abbès  a énormément souffert de la décennie noire et le terrorisme a été ravageur lui faisant perdre sa vocation agricole comme d’autres secteurs d’ailleurs qui ont été négligés, les espaces pastoraux ont pris le pas, de telle sorte que les responsables actuels ont pris conscience de cette spécificité pour laquelle des mesures adéquates ont été mises en place. Sidi Bel-Abbès, une plaque tournante de l’ouest Algérien à mi-chemin entre Oran et Tlemcen est une circonscription de plus de 600.000 âmes s’étalant sur une superficie de 9150 km² et comprenant 15 daïras et 52 communes. Et à l’instar des autres wilayas du pays elle connait pratiquement les mêmes problèmes de développement local nécessitant  une relance économique devant promouvoir l’investissement générateur d’emploi. Pour ce faire, le wali Féhim Yahia    qui a reçu, mardi, l’équipe du forum des citoyens d’Ouest-Tribune et conscient qu’il est, des enjeux et des défis qu’il doit relever pour mettre à niveau la cité  de la Mekerra, a, dès son installation fin 2010, affiché son ambition, annonçant une reprise en main pour l’exploitation optimale de toutes les potentialités disponibles dans  cette région, mettant l’accent sur l’agriculture et l’industrie. A cet effet, il a conçu, comme il a tenu à le préciser au collectif d’Ouest Tribune, une approche de développement reposant essentiellement sur la réhabilitation des repères de cette wilaya et la motivation de ses promoteurs et investisseurs. Dans son programme d’actions, il y a   d’abord la création d’un boulevard dit d’excellence du côté du Sidi-Mohamed Benali pour, a-t-il dit, donner de la dimension à cette wilaya privilégiée par sa position géographique. Sur un site de 38 ha, choisi dans la partie sud de la capitale de la Mekerra, l'ambitieux projet du boulevard d'excellence a  été lancé  en septembre  2011 et plusieurs investisseurs se sont vu confier des projets de réalisation d'infrastructures à caractère commercial, administratif, touristique et de santé.  Les délais impartis à cette future réalisation ont été fixés à deux ans. Le site en question doit abriter des structures de santé, 2000 logements promotionnels de grand standing, une plage de 5000m2 avec de structures d’accompagnements, tel que l’aménagement d’un terrain de pétanque, des locaux commerciaux, une salle de sport, une piscine, des aires promenade et des aires de détente et de jeux. A cet effort de reconfiguration de l’environnement et de la qualité de vie¸ M. Féhim s’occupe en parallèle à rendre à l’agriculture sa place d’antan en redynamisant  les activités de ce secteur dans toutes ses filières et à sédentariser la population rurale. Il faut dire que Sidi Bel Abbès dispose de terres fertiles, de plaines, des forets et des montagnes qu’il s’agit de revaloriser à même de permettre le développement d’une industrie agro-alimentaire. A propos d’industrie, autre béquille sur laquelle repose toute la stratégie du wali de Sidi Bel Abbès et  qui acquiert une importance vitale pour un développement fiable et générateur d’emplois, celui-ci nous dira que l’instrument permettant la concrétisation de sa politique est le CALPIREF qu’il fallait également redynamiser  pour donner une nouvelle impulsion à l’investissement productif, motiver les opérateurs privés et relancer certaines activités à l’arrêt. Ce comité a d’ailleurs avalisé quelques 274 projets pour un montant de 61 milliards de dinars générant 7195 emplois directs. Disposant d’un tissu industriel important, il s’agissait d’abord, la réflexion s’est engagée avec comme base l’extension de la zone industrielle existante au chef-lieu ayant reçu l’aval des autorités centrales puisque l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref) a pris sur son actif de réaliser une zone industrielle moderne sur un terrain de 63 hectares qui a été récupéré en novembre 2010 par le Conseil des participations de l’Etat. Ce terrain est une extension non exploité de l’actuelle zone industrielle de Sidi Bel-Abbès. Une autre action importante engagée est celle de la remise en service des deux unités de l’ENIE qui ont rouverts leurs portes après un arrêt de trois (3) ans mettant 1090 travailleurs sur le tapis. Et comme  toute cette fébrilité et relance ne pouvait être complète sans un réseau de transport efficient permettant une fluidité et une connexion entre les différents pôles, deux projets structurants vitaux ont été inscrits et voient un début de concrétisation. D’abord le Tramway, ce mode de transport moderne et écologique qui viendra aussi embellir une ville qui en a grandement besoin doit s’inspirer de ceux d’Alger et d’Oran en ce qui concerne les contraintes et les aléas qu’ont connus les commerçants et les citoyens se trouvant sur les tracés. Les travaux préparatoires déjà lancés dans l’attente de l’appel d’offres de réalisation prévu au mois de mars prochain, le tracé s’étalera sur 13,8 km, avec 21 stations, 3 ouvrages d’art, 4 pôles d’échange, 4 relais et un dépôt-atelier et devrait être livré en 2015, selon les délais prévisionnels. Il prendra son point de départ depuis la Gare du Nord  et passera, entre autres, par l’avenue Théodore Héritiers (Faubourg Thiers), le boulevard de la République, l’ex-Petit Vichy, la rue Abbane Ramdane   pour finir au niveau de la nouvelle gare ferroviaire projetée. Le deuxième projet structurant important dans le secteur des transports et celui de la fameuse ligne dite à grande vitesse (LGV) qui doit relier Oued Tlélat (wilaya d’Oran) à la frontière avec le Maroc mais qui connait quelques déboires. Lancée en 2009, ce projet a connu la désertion des deux entreprises Italiennes chargées de sa réalisation, pour des raisons qui restent inconnues jusqu’ici. Le tronçon de Sidi Bel Abbès est de 86 km sur un total de 196 dont l’étude confiée à un bureau d’études canadien et a couté la bagatelle de 800 millions de dinars, a été lancé en mars 2009 à partir de Makedra. Le wali de Bel Abbès nous apprend que les Italiens sont revenus et que le projet sera relancé incessamment.  Le secteur de l’urbanisme a également été évoqué et on ne pouvait faire l’impasse sur la loi 08/15 du 15 juillet 2008 portant mise en conformité et achèvement des constructions, d’autant que la politique de M. Féhim en la matière est de restructurer l’environnement existant.  Là et surprise, il signale que Sidi Bel Abbès n’a pas de bidonvilles selon le concept connu, tôles, zinc etc…, mais c’est les anciennes fermes qui ont connues des extensions anarchiques et pour lesquelles un programme d’habitat précaire va éradiquer ou réhabiliter. L’application de cette loi se traduit par 1945 traités dont les deux tiers au niveau du seul chef-lieu. L’opération a connu l’adhésion totale des citoyens qui en ont saisi l’importance. Quant à la problématique du logement commune à toutes les régions du pays et au moment même où nous étions sur place, des protestataires manifestaient pas loin du siège de la wilaya, ce qui a fait dire à notre hôte qui a reconnu le faits de son propre chef que les anciennes mentalités et comportements ont la peau dure puisque nous faisons tout pour bannir la spéculation en instaurant une transparence dans l’attribution, a-t-il signalé. Il relèvera que le phénomène des familles nombreuses voulant plusieurs logements à la fois accentue quelque peu la problématique mais que la situation est maitrisée de sorte que 6000 logements ont  récemment attribués dans l’attente des 18000 projetés d’ici 2014.

 



15/02/2012
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