Interrogations sur le projet Galsi
Assemblée exécutive du conseil mondial de l’énergie
Interrogations sur le projet Galsi
Dans son allocution d’ouverture lors de la « journée Energie de l’Algérie »,tenue au CCO, hier, le ministre de l’énergie et des mines, Youcef Yousfi , a plaidé pour « la préservation des énergies fossiles qui constituent encore aujourd’hui l’essentiel des exportations de l’Algérie. Il a, en outre, déclaré vouloir contribuer à sauvegarder l’équilibre climatique. Notre programme, a-t-il souligné, consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de 22000 MW entre 2011 et 2030 dont 10000 exportables. Pour ce faire, il affirme que les engagements de l’Algérie seront tenus pour peu qu’on continue à investir dans l’industrialisation de la filière et le développement du génie local. Mais a-t-il averti, il faudra soutenir les projets, mesurer et partager les risques, ouvrir les marchés et s’accommoder d’un cadre réglementaire favorable, transparent juste et partagé. » Cette « journée Energie-Algérie » s’est tenue à l’occasion de l’assemblée exécutive du conseil mondial de l’énergie qui est une organisation multi-énergie couvrant tous les types d’énergie qu’elles soient fossiles( charbon, gaz et pétrole) ou renouvelables comme le solaire et l’éolien, sans oublier l’électronucléaire et l’hydroélectricité. Sa mission principale est la promotion de l’approvisionnement et l’utilisation durable de l’énergie pour l’intérêt de tous ses membres. Cet objectif suprême se traduit par la poursuite et l‘encouragement des recherches portant sur les moyens d’approvisionnement et de l’utilisation de l’énergie, à court et long terme. Son président, M. Pierre Gadonneix, a pour sa part axé son intervention sur les incertitudes qui planent sur l’avenir de l’énergie d’une manière générale et qui ne doivent pas, selon lui, entraver les perspectives tracées à long terme. Il citera à ce propos les accidents pouvant survenir comme celui de l’explosion du Mexique ou la catastrophe de Fukushima et le printemps arabe qui a influé sur les prix du pétrole. Autre incertitude qu’il signalera est le risque sur les investissements car les prix du gaz ne sont pas les mêmes à travers le monde. IL rappellera que par exemple, aux Etats-Unis qui était un pays importateur il y a, à peine trois ans, les prix ont baissé du fait de développement du gaz non conventionnel, appelé Schiste, rendant la première puissance mondiale en un état exportateur. M. Gadonneix indiquera que face à ces incertitudes, il existe quand même de bonnes nouvelles comme justement le développement de nouvelles technologies qui profitent à un pays comme l’Algérie qui a des ressources naturelles qu’elle développe d’une manière soutenue. Le président du CME a, lors d’une conférence de presse, tenue conjointement avec M. Bouterfa, PDG de La Sonelgaz, précisé les grands axes de l’action de son organe se résumant en la sécurité des approvisionnements en adoptant des mesures de protection fiables et à la protection de l’environnement ainsi que l’accès aux populations démunies à l‘énergie. Il faut rappeler que près de deux milliards de personnes à travers le monde en sont privées. Pour sa part, le président de la Sonelgaz et en réponse à Ouest-Tribune, à propos du« projet Desertec », dira que c’est un projet à long terme qui est toujours en maturation avec des partenaires étrangers pour l’établissement d’une convention qui en fixera les grands axes. Là aussi, un rappel est nécessaire, puisque l’Algérie est le pays le plus ensoleillé du monde. S’agissant du gaz Schiste, les réserves mondiales sont estimées à 456 trillions m3 contre 187 trillions pour le gaz naturel, Bouterfa dira à Ouest Tribune que, fatalement l’Algérie s’y intéresse, d’autant qu’elle recèle dans sous-sol un véritable « océan » en la matière. Il faut dire que ce gaz non conventionnel très prisé par les Américains pose des problèmes pratiques et financiers très contraignants quant à son extraction. Le projet « Gapsi »qui doit relier notre pays à l’Italie et qui connait un ralentissement. Certaines sources spécialisées parlent carrément d’abandon, M. Bouterfa répondra, encore une fois à Ouest Tribune qu’il se réalisera au moment où il sera économiquement viable. Des sources du ministère de l’énergie affirment que l’Algérie n’a pas besoin d’exporter son gaz pour thésauriser des fonds, car elle en possède, mais préfère préserver ses ressources pour les générations futures. Les travaux de l’assemblée exécutive du CME qui prépare le congrès de 2013 prévu en Corée prendront fin jeudi et « la journée Energie-Algérie »a été animée par des spécialistes pour faire connaitre secteur énergétique Algérien et ses perspectives de développement, de présenter les orientations stratégiques adoptées, le potentiel existant et les opportunités de partenariat et de coopération dans différents domaines d’activités.
Hakim Ghali
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