Les dépassements des gestions antérieures entravent le processus de développement
Le chef de la daïra d’Ain Turc au forum des citoyens
d’Ouest-Tribune
Les dépassements des gestions antérieures entravent le
processus de développement
Oufroukh Mohamed El-Hocine, chef
de la daïra d’Ain Turc était, hier, l’invité du forum des citoyens du groupe
Ouest-Tribune et n’est pas allé avec le dos cuillère en signalant le passif
très lourd dont il a hérité et qui rend sa gestion encore plus compliquée qu’il
ne l’a envisagé avant de prendre ses fonctions le 12 octobre de l’année
dernière. En effet, c’est surtout le foncier qui pose problème et pour cause.
Cette entité administrative qui s’étale
sur une superficie de près de 20000 hectares
pour une population de 82105 âmes,, appelée corniche Oranaise attise les
convoitises de toute sorte de prédateurs qui ont, et qui font tout pour dépecer
le portefeuille existant réduit à une portion congrue par le fait des
différentes agressions dont il a fait l’objet lors des deux dernières
décennies. Ajouté à cela la situation de non-gestion qui y a prévalu pendant
longtemps. Les incohérences, les tâtonnements et le laisser-aller ont donné naissance à une daïra qui n’a rien
de touristique comme le précise M. Oufroukh. Car, comment interpréter le fait
que trois des quatre communes qui la composent et à vocation balnéaires puissent
fonctionner avec des fosses septiques et
une voirie inexistante et des rejets d’eaux usées dans la mer, nous dit-il. La
situation est encore plus désastreuse en ce qui concerne l’aspect juridique des
habitations dont au moins 50 % n’ont pas d’existence légale et ne possèdent ni
actes de propriété ni permis de construire. Il est vrai que toute la wilaya est
concernée par ce phénomène mais Ain
Turc, qui est classée deuxième détient la palme, avec des restaurants et des
hôtels érigés sur la bande littoral sans aucun respect de la réglementation et
de l’environnement. Pour faire face à cette anarchie et avec l’aide du wali
d’Oran installé lui aussi à la même période, une série d’actions a été décidée
et un ambitieux programme mis en place afin de remédier aux défaillances
recensées. Il fallait , en premier lieu mettre à niveau les communes concernées
en procédant à la réorganisation de la collecte des ordures et le centre
d’enfouissement (CET) d’El-Ançor, mis en service en avril 2010 était venu à
point nommé pour recevoir toutes les ordures ménagères de la partie ouest de la
wilaya et partant éradiquer la décharge de Cap Falcon qui constituait une
véritable plaie et une agression flagrante de l’environnement. Ensuite, il
s’agissait de prendre en charge le réseau d’assainissement et régler le problème des rejets des eaux
usées dans la mer, qualifié de crie écologique par l’invité du forum. Le wali
d’Oran conscient de la gravité sur le plan de la santé et sur le tourisme a
répondu à la demande de M. Oufroukh en dégageant une enveloppe de 40 milliards
pour une opération dite de dépollution consistant en la réalisation d’un canal
de24 kilomètres, en cours de réalisation, collectant toutes les eaux usées à
partir de Sidi Hamadi, frontière avec la daïra de Boutlélis, jusqu’à la station
d’épuration (STEP) et les convertir en eau potable destinée à l’irrigation des
terres agricoles de la région. El-Karia, ce village agricole socialiste (VAS),
situé à mi-chemin entre les communes d’Ain Turc et Bousfer te dépendant de
celle-ci avait, et a toujours, besoin lui aussi qu’on s’y intéresse. Il est
composé de deux L’une d’habitations
ordinaires et même somptueuses pour certaines et l’autre d’un bidonville constitué
près de 130 baraques de fortune. En plus du manque d’aménagement urbain qui
fait cruellement défaut, l’insécurité règne en maitre des lieux en l’ absence d’un poste des services
de sécurité qui, selon le chef de daïra sera bientôt crée à ce niveau. El-Karia
dispose, étrangement de 226 logements réalisés et réceptionnés en…2002 mais non
encore attribués pour des raisons qui restent inconnues. Livrés aux aléas des
du climat et des intempéries ils se sont dégradés au fil du temps, mais nous
assure le commis de l’état, seront bientôt attribués. Les listes des postulants
et ceux des bidonvilles sont, actuellement au niveau du fichier national du
ministère de l’habitat pour vérification et éventuellement assainissement. Le
logement donc, et qui demeure une principale revendication, au même titre que
dans les autres communes de la wilaya est également inscrit dans le programme
de travail de celui-ci de sorte que 1113 LSP sont déjà prêts à livrés dans
l’attente de la viabilisation qui n’a pas été faite, une autre lacune, au
départ. 210 logements sociaux réceptionnés
seront, incessamment livrés, alors que 240 entre Bousfer et El-Ançor sont en
cours de réalisation. Ceci sans compter le quota de 550 unités inscrit depuis
peu. Questionné sur le contentieux autour du local de l’ex-Souk El Fellah de la
commune chef-lieu et qui défigure l’harmonie urbanistique, il nous révèlera
que le propriétaire a été débouté par la
justice et que la commune a fini par le récupérer par voie de jugement. Le
boulevard des dunes situé à Cap Falcon et dont l’étude a été refaite suite à l’injonction
du wali qui l’a trouvée inconvenante avec la configuration de cette artère
importante fera l’objet d’un réaménagement qui tarde puisque l’entreprise a été
choisie mais la direction de l’urbanisme qui en a la charge ne s’est pas encore
manifestée. M. Oufroukh , qui semblait très peiné par l’état des lieux à son
arrivée, déclare n’être à Ain Turc que depuis une année et qu’il reste beaucoup
d’efforts- nous le croyons sans peine- à faire tout en assurant qu’il tente
tout pour redorer le blason à cette daïra du littoral Oranais qui a été pendant
longtemps délaissée.
Hakim Ghali
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