Oran- News, Le Blog de Hakim

« Pas de repentance pour les crimes de guerres commis envers le peuple Algérien
»,  a déclaré le ministre des affaires étrangère et européennes à partir du CCF
d’Oran. 

Le ministre français des Affaires étrangères et des affaires européenne, Alain
Juppé, est arrivé hier après midi à Oran, notamment en sa qualité de maire de la
municipalité de bordeaux qui est la ville jumelle d'Oran.
La visite de travail d'Alain Juppé, qui avait à Alger comme principal thème la
consolidation des liens franco-algériens, à Oran elle s'est inscrite dans le
cadre du programme de jumelage entre les villes de Bordeaux  et d'Oran. Bien que
brève, cette visite s'est annoncé prometteuse pour les élus de la ville qui
misent depuis un certain temps sur la relance des programmes de jumelage, dont
les principales thématiques ont été développé et planifié depuis décembre 2003
dans divers domaines de coopération. En grande pompe, M. Juppé,  a été accueilli
par le wali d’Oran, M.Abdelmalek Boudiaf et M.Hassam Zinedine, Maire d'Oran, en
présence de son homologue, M. Mourad Medelci, ministre des affaires étrangères.
Pour rappel et information, le jumelage Bordeaux-Oran, s’articule autour de
plusieurs thèmes qui devraient être relancé concrètement en fin d'année, tel que
l’économie par la signature d’un accord de coopération entre les Chambres de
Commerce de Bordeaux et de l’Oranie, dans le cadre du projet de  modernisation
urbaine (PMU), ainsi qu’entre la chambre des Notaires de la Gironde et de
l’ouest de l’Algérie et notamment des conservatoires des deux villes jumelles.
L'échange porte également, sur la gestion de la ville, l’enseignement supérieur,
la culture, l’hygiène et la santé publique et porte aussi sur la revitalisation
du patrimoine commun des deux populations "malgré nos différence, nos villes
jouissent toutes les deux d'un héritage historique et culturel et d’un savoir
qui doit être partagé » a-t-il indiqué lors de son allocution faite à partir de
l’hôtel de ville. En somme, il a été annoncé que de nouveaux projets devraient
être initiés et  relancés surtout que les potentialités de l’Algérie sont
importantes. Il a notamment assuré de son implication personnel pour la
réhabilitation, à travers plusieurs accompagnements et des perspectives de
consolidé ce partenariat, pour une « coopération décentralisée » et dans ce
cadre, le maire de la principale municipalité de la gironde, s’est déclaré
ouvert à toutes les propositions. Il ajoutera dans ce contexte que la France a
une responsabilité pour nouer des accords de plus haut niveau de partenariat
avec la rive sud et notamment avec l’Algérie qui combine des facteurs que
d’autres pays n’ont pas pour l’instant, à savoir une prétention économique avec
un facteur de richesse extrêmement important. Les Français veulent justement
tirer profit de ces richesses en cherchant à rattraper le temps perdu en Algérie
en matière d’investissement et non pas avec un quelconque esprit colonisateur, a
précisé M. Alain Jupé, en ajoutant que, « la présence de certaines entreprises,
en est une preuve vivante ». En marge de cette visite, le MAEE, a rencontré
quelques étudiants en science politique d’Oran,  au centre culturel français
(CCF), avec qui, il s’est prêté à quelques questions d’ordre politique
internationale. Dans ce cadre, M. Juppé a été subjugué par la pertinence de
l’ensemble des questions soumises par les jeunes étudiants seulement. Concernant
le dossier de la repentance de la France pour les crimes de guerres commis
envers la peuple Algérien, M.Juppé a déclaré que « la France n’était pas prête
pour la repentance » allant jusqu’à préconisé aux jeunes étudiants en science
politique de voire de l’avant et ne pas s’attarder sur cette question qui selon
lui « ne concerne pas cette génération ».  Le chef de la diplomatie française a
fait remarqué qu’il « n’était pas là pour parler du passé ou pour faire un
travail de mémoire, mais pour parler de l’avenir, des projets communs, de la
vision que nous avons des grandes questions notamment tout ce qui se passe
autour de la Méditerranée». En réponse à une autre question relative aux
évolutions dans le Maghreb arabe, spécialement, du conflit libyen, notamment
sur les interventions militaires française, M. Juppé a expliqué que «
l’objectif de la diplomatie française est de dépassé le statut militaire, pour
éventuellement trouver une solution politique favorable au peuple Libyen. Par
ailleurs, concernant le conflit israélo-palestinien, le MAEE n’a pas fait la
proclamation, tant attendue, de l’Etat palestinien, en déclarant le plus
singulièrement du monde, qu’il avait invité toutes les parties, notamment les
USA, à travers, la secrétaire d’Etat, Mme Hillary Clinton, Israël et l’autorité
palestinienne à revenir à la table des négociation, une demande pour la quelle,
seule l’autorité palestienne est jusqu’ici, partie prenante, a-t-il précisé.
Quant à la question relative au projet de la libre circulation, dont l’Algérie
devait être désigné comme pays pilote, M. Juppé, expliquera aux étudiants du
département science-po que, « tant qu’il y aura des écarts entre les deux rive
du nord et du sud, ce dossier, notamment celui de la politique de l’immigration,
sera compromis jusqu’à ce que ces écarts et inégalité dans le niveau de vie
soient rattrapés et améliorés dans la rive sud de la méditerranée».  Pour clore
cette visite, le ministre a, avant de quitter le CCF, assisté à la remise du
prix du concours de l’éloquence française.

Hadj Hamdouche (L'Echo d'Oran)