Louisa Hanoune conteste la reconnaissance du CNT Libyen par l’Algérie
Lors
d’une rencontre avec les cadres de l’ouest de son parti
Louisa
Hanoune conteste la reconnaissance du CNT Libyen par l’Algérie
S’exprimant,
vendredi à Oran devant les cadres de son parti de la région ouest,
la présidente du parti des travailleurs (PT) a contesté la décision des
autorités Algériennes reconnaissant le conseil national de transition Libyen
qu’elle considère comme n’ayant aucune légitimité, car il n’existe ni état ni
institutions élues dans ce pays, a-t-elle signalé. La passionaria Algérienne n’a pas été tendre
avec cette instance qui, selon elle, a été armée par l’OTAN et ne
représentant pas le peuple Libyen qui n’a pas été à l’origine du changement
intervenu comme cela a été le cas pour la Tunisie et l’Egypte. Si l’Algérie a suivi l’union
Africaine qui a fini par reconnaitre le
CNT suite à des pressions subies lors de la tenue de la 66èmme session de
l’assemblée générale de l’ONU , elle n’était pas obligée d’adopter la même
position car contraire aux résolutions mêmes
de l’organisation Africaine qui prône la non- reconnaissance des régimes issus
d’un coup d’état puisque c’en est un et de caractère international, de
surcroît, a-t-elle précisé. Louisa Hanoune s’est longuement attardé sur la
situation sur Libye et les raisons qui ont à son origine. Elle dira que
l’impérialisme Américain ne cessera jamais de mettre ses plans en pratique et
du fait de la crise économique qui secoue ce pays et l’Europe, il ira crescendo. Le capitalisme est entré en 2008, dans une crise sans précédent qui ne cesse de s’accentuer et il lui fallait
trouver des palliatifs pour y remédier. Elle s’étalera sur les causes de cette crise
qui selon elle, est due aux concessions
faites aux multinationales et aux grands groupes financiers privés qui se sont
enrichis au détriment de leurs concitoyens qui sont obligés de supporter les
différentes mesures d’austérité. Le capitalisme international est déchiré par
ses contradictions, a-t-elle ajouté encourageant une barbarie rampante qui
favorise l’économie de guerre. Car, l’intervention militaire des USA et de
certains pays d’Europe dans des pays du Moyen-Orient est dangereuse, ses
mobiles, fallacieux au demeurant, étant la démocratie et les droits de
l’homme et elle ne se fait pas sans
contrepartie. Visant une présence dans le sahel pour mieux le contrôler ainsi
que les richesses naturelles de la région. C’est dire, dit-elle convaincue, que
le projet du grand Moyen-Orient est bien dans sa phase d’application. Louisa
Hanoune qui a consacré la majeure partie
de son intervention au volet international sachant qu’il a influé sur la
politique intérieure du pays aborda la
situation interne et les fameuses réformes en cours qui ont été dictées par ce
qui se passe dans la région même si les situations diffèrent d’un pays à
l’autre mais estimant que les aspirations sont les mêmes. Ces réformes qu’elle
trouve « biaisées, contradictoires et inachevées » doivent, selon
elle, d’abord comprendre la révision le texte fondamental qu’est la
constitution et les lois importantes
ensuite. Elle ne se gênera pas pour mettre en exergue des contradictions entre
les orientations du président de la république et les textes proposés par le
gouvernement. Il s’agit, pour elle, d’une simple batterie de mesures, ne
cadrant pas avec la réalité du terrain et non de réformes profondes répondant
aux véritables aspirations des jeunes et des travailleurs et elles ne suffisent pas pour assécher les
sources de la contestation et de la protestation, a-t-elle encore asséné.
S’agissant de la politique prônée par son parti et les actions entreprises
décidées par le dernier conseil national, elle affirmera que sa formation est
en état d’alerte maximum, eu égard à la situation internationale disant que des
comités populaires ont été mis en place pour parer à toute éventualité et
sensibiliser la population quant aux diverses revendications, qu’elle estime,
légitimes mais devant etre réclamées
pacifiquement et sereinement. La loi des finances dont l’avant-projet a été
soumis à l’APN dernièrement doit être l’occasion pour initier toute une série
de mesures pour calmer un front social en ébullition, a-t-elle jugé.
C’est d’une rupture avec le résiduel de
l’ajustement structurel du FMI que nous avons besoin et d’une assemblée
constituante qui instaurera un régime parlementaire et Bouteflika inscrira son
nom dans l’histoire en lettres d’or s’il
respectera la chronologie de cet ordre, a-t-elle conclu sous l’ovation de ses
partisans qui étaient nombreux à venir l’acclamer. Elle annoncera à la tribune
que son parti compte organiser une conférence internationale contre l’ingérence
internationale avec la participation des pays du sahel et sub-Sahariens ainsi
que des personnalités des nations mêmes
qui pratiquent cette ingérence.
Hakim
Ghali
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