Oran- News, Le Blog de Hakim

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CNES-Le wali d’Oran réclame un statut particulier pour Oran

 

Concertations nationales sur le développement local

Le wali d’Oran réclame  un statut particulier pour Oran

 

Siège de la wilaya d'Oran-16.10.2011

 

 

La rencontre régionale présidée par M. Mohamed Séghir Babès, président du CNES et  qui a regroupé les walis  d’Oran, Mascara, Mostaganem  et Relizane a débuté dimanche avec les exécutifs de wilayas composés des directeurs des  différents secteurs et des chefs de daïras. Les interventions des quatre chefs d’exécutifs se sont toutes articulées autour de l’impact des programmes d’investissement, des propositions de mesures à prendre tant  en ce qui concerne les objectifs que les conditions de mise en œuvre ainsi que la prise en charge de la demande sociale et des attentes des populations. S’il y avait une préoccupation  commune aux wilayas présentes, c’est bien la piètre qualité des études et la qualification médiocre des bureaux qui en ont la charge. D’où la qualité et les retards qui touchent  pratiquement tous les projets publics et part   et handicapent lourdement le développement local et le programme quinquennal du président. Il faut noter aussi les délais souvent très contraignants du fait de lenteur constatée au niveau de la commission nationale des marchés publics pour les projets dont le montant dépasse 60 milliards de centimes et qui parfois dépassent  deux années  entières. Cette contrainte a été soulevée par le wali d’Oran qui a proposé une option très intéressante consistant en la création d’une structure de wilaya ou régionale pour désengorger l’instance nationale submergée par des milliers de dossiers provenant des 48 wilayas. L’autre option qui semble avoir été retenue au niveau central  prévoit la compétence sectorielle mais selon les gestionnaires son efficacité sera annihilée par le fait  que seuls quatre secteurs auront  un recours  massif à ce procédé. A l’exemple de l’enseignement supérieur, les travaux publics, la santé ou l’habitat dont les ministères seront saturés et partant les délais encore plus longs. Il serait donc plus judicieux, selon un  haut responsable présent lors de la rencontre d’opter pour la première variante pour peu que les autorités centrales fassent confiance aux chefs des exécutifs locaux. Abdelmalek Boudiaf dont l’intervention a été fort remarquée de par la pertinence des propositions a souhaité, pour des considérations  évidentes, un statut particulier pour la wilaya d’Oran. Comme il a déploré l’absence de statut pour les cellules de communication auprès des walis qu’aucun texte ne régit, ni même prévoit alors que ces structures sont indispensables en ces temps où la communication demeure l’atout principal d’une collectivité locale. Il signalera aussi que l’université n’est pas bien impliquée dans le développement local alors qu’elle compte 8  établissements de l’enseignement supérieur dont deux universités pour un effectif de 65000 étudiants répartis entre 13 facultés. Sans compter les 87 laboratoires de recherche dans différents domaines avec plus 1900 chercheurs. La contribution de cette richesse en matière de ressources humaines au développement local est pratiquement inexistante, d’où la nécessité de réfléchir  à des mécanismes efficaces devant impliquer  davantage l’université, a-t-il estimé. Il proposera d’imposer la coopération des entreprises étrangères avec l’université Algérienne en vue de faire profiter  le maximum d’étudiants de la formation pour le diplôme du Master professionnel. En prévision d’un ambitieux plan de modernisation, il proposera  un organe de gestion    à l’instar de ceux de Médine ou de la Mecque. Cette initiative vient après la prise en charge des aspects prioritaires et urgents liés à l’amélioration du cadre de vie des citoyens et l’introduction de facilitations au niveau du service public en général d’une part,  ainsi que la mise sur rail du programme d’investissements publics  alloués d’autre part. Ce projet  va bénéficier d’une attention particulière et qui a été présenté et débattu lors d’une réunion au niveau du siège du ministère de l’intérieur  présidée par Dahou Ould Kabllia,  permettra de hisser la capitale de l’ouest au rang des grandes métropoles du bassin méditerranéen.  Et Il sera soumis très prochainement à l’examen d’un comité interministériel.  Rappelons que cette série de concertations du Conseil national économique et social (CNES) qui ont concerné aujourd’hui la société civile et les élus de la wilaya ont débuté le 04 septembre dernier à Tindouf devant aboutir entre le 20 et 25 décembre prochain  à des assises nationales sur le développement local. Entre-temps,   six assises régionales se tiendront à partir du 15 novembre jusqu’à la  fin de ce mois.  Lors de son intervention, M. Babès insistera sur un fait primordial relatif à la transparence dans les concertations surtaout les propositions émanant  des représentants de la société civile Qui  doivent exprimer avec “la plus grande liberté” leurs préoccupations en matière de développement local en vue d’une meilleure prise en charge. M. Babès a indiqué que ces consultations constituent “un exercice d’écoute, le premier du genre, destiné à transmettre aux pouvoirs publics avec fidélité les attentes de la population en matière d’amélioration de leurs conditions de vie”. Les conclusions de ce type de rencontres, considérées comme étant la base de la concertation nationale, “devraient être aussi crédibles afin qu’elles soient adoptées et mises en application par le gouvernement”.

 

HAKIM GHALI

 



19/10/2011
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