Qui contrôle vraiment l'urbanisme à Oran ?
Décidément, l'anarchie urbaine semble être une fatalité pour la wilaya d'Oran et c'est peu dire et que dire ; à constater les incohérences et les complicités dans le secteur de l'urbanisme et de la construction. Que ce soient le logement ou les équipements du privé surtout, les normes et les cahiers de charges sont souvent foulés aux pieds et cela engendre des situations imprévisibles , nécessairement ingérables ou difficilement. Beaucoup ont "exploité", usé et abusé de cette fameuse loi 08/15 du 08 juillet 2008 portant mise en conformité et achèvement des constructions promulguée pour éradiquer l'anarchie ou du moins l'atténuer dans les grandes agglomérations du pays. i l n'y a qu'à voir l'environnement dans lequel on évolue et la clochardisation des grands centres urbains devenus de grands douars. Et Oran n'échappe à la règle. Oh, que non! Etant une destination privilégiée des citoyens des wilayas de l'intérieur du pays, celles de l'est y compris, Oran est considérée comme un Eldorado présentant des atouts et des chances en matière d'emploi, dans les services et les commerce et de logement surtout. C'est la seule wilaya qui construit des dizaines milliers de logements qui ne profitent pas aux oranais qui attendent depuis des années cette fameuse commission d'attribution de la daira d'Oran qui ne s'est pas réunie depuis... 1996. Alors que ceux qui crèchent dans ce qu'on appelle bidonvilles sont vite logés et non relogés comme on le claironne souvent car "établis" à Oran que depuis quelques mois seulement pour beaucoup d'entre eux et les exemples sont légion! Mais qui a, au fait laisser cette situation pourrir et proliférer ces excroissances tout ce temps ? On n'en veut pour exemple que le coté ouest , les lieux dits Coca et Hassi. Sans parler de Hassi Bounif ou Sidi Chahmi. Selon la loi 04/05 et le décret 178/91 c'est les services de la direction de l'urbanisme et de la construction (DUCH) et ceux techniques de la mairie qui sont habilités à rechercher et constater les infractions sur procès-verbal transmis au procureur territorialement compétent. Il ya aussi la police de l'urbanisme (PUP) et la gendarmerie, dans les communes rurales qui ont, eux aussi, cette compétence. Mais pourquoi ils ne réagissant pas à une situation des plus flagrantes du coté, par exemple de la coopérative "08 mai 1945" située à proximité du cimetière d'Ain El Beida ou des carcasses de villas sont érigées sans actes ni permis de construire? Pourtant, les services du secteur urbain d'El Othmania dont dépend l'assiette sont bien informés de cette infraction et nous ont précisé que des mises en demeure ont été transmises aux concernés. Mais, sur place, pas d'arrêt de travaux. Les photos prises font foi. L'autre cas, toujours dans le même secteur, de ces "investisseurs" qui ont acquis un terrain au sein de la coopérative "frères Saidi" pour ériger un parking à étages et qui ne veulent pas mettre de plaque d'identification car le projet a changé de vocation et devient une promotion immobilière contrairement aux termes de l'acte et du cahier des charges dont nous possédons copies. Pour revenir à la loi 08/15, dont le résultat mitigé est connu de tous, et dans le cadre de l'investissement encouragé par l'état, des malins venus hors de la wilaya d'Oran avec des complicités locales ,ont eu l'idée d'acheter à coup de milliards et de démolir des villas pour les remplacer par des immeubles de standings voués à la promotion immobilière. Faites un tour du coté des Castors et de Gambetta par exemple. Et comme les normes urbanistiques ne le permettent pas, toute une gymnastique d'interventions est faite pour faire aboutir le projet. Il faut dire que c'est un créneau plus que porteur. Des centaines de milliards, voir plus sont en jeu et comme la nature humaine est ce qu'elle est, il y a vite compromission. Et liste est longue... Cette loi prorogée de trois années jusqu'à 2016 arrivera t-elle à atteindre l'objectif pour lequel elle a été promulguée? C'est à dire à rendre le cadre urbain sain et vivable sans incohérences et excroissance urbanistiques? Et non pas pour permettre à des énergumènes de s'accaparer de terrains en toute impunité dans l'espoir d'être régularisés. Mais on sait qu'elle a été, en partie, détournée de sa vocation en constatant de nouvelles constructions qui s'érigent ça et là et dont les dossiers de régularisation sont au niveau des commissions concernées. Mais qui contrôle donc l'urbanisme à Oran ?
Par Hakim Ghali
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